A Metz, les politiques se penchent sur la BPCO

Beau succès hier pour les Marches contre la BPCO de Metz. Au total, plus de 140 Messins ont fait mesurer leur âge pulmonaire. Quant à l’initiation à la marche nordique, elle a rassemblé 70 participants. Sans oublier le passage remarqué de plusieurs politiques.

Le Dr Jean-Yves Grall, directeur de l’Agence régionale de Santé de Lorraine, a ainsi rappelé l’utilité d’une campagne de sensibilisation à la Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), particulièrement dans cette région. « L’initiative des Marches contre la BPCO est d’autant plus importante qu’elle touche aujourd’hui une population particulièrement concernée en Lorraine ». En effet selon le Pr Jacques Hermann, pneumologue au CHU de Metz et président du Comité des maladies respiratoires de Moselle, « la mortalité liée à la BPCO est en Lorraine, supérieure de 40% à la moyenne nationale. Ce qui s’explique notamment, par notre passé industriel et une forte prévalence du tabagisme ».

D’ailleurs, bien des visiteurs se sont déclaré surpris en apprenant leur âge pulmonaire. Comme par exemple cette femme de 60 ans, dont l’âge pulmonaire a été évalué à… 90 ans ! « Jamais je n’aurais imaginé un tel résultat. J’ai arrêté de fumer il y a 10 ans », lance-t-elle. Pas de panique. Le Pr Jacques Hermann lui précise qu’il s’agit d’une simple indication, et lui conseille de consulter un pneumologue pour obtenir des résultats plus précis à l’aide d’un examen spirométrique. C’est la seule méthode en effet, qui permette de poser véritablement le diagnostic d’une BPCO. Surprise par ses résultats, cette personne aurait certes du être alertée. Elle se plaignait en effet, d’essoufflement. Seulement voilà : « Un tiers des patients essoufflés au moindre effort pensent que c’est normal », poursuit le Pr Hermann. C’est dire si le besoin d’information est important.

Médecin ORL de formation et donc sensibilisé à la santé… et aux maladies respiratoires, le député UMP Denis Jacquat est également venu sur place. Et il a profité de sa présence pour insister sur la nécessité de poursuivre le plan BPCO après la fin de l’année. Chargé d’une mission sur l’éducation thérapeutique par le Premier ministre François Fillon, il mesure ce jour-là, l’efficacité des campagnes de sensibilisation. « Il est important aujourd’hui d’informer le maximum de citoyens sur la réalité des maladies chroniques, de bien leur expliquer aussi à quoi servent les traitements, comment les prendre et pourquoi ».

• 

  Source : CNMR, FFAIR, FFA, Les marches pour lutter contre la BPCO, Metz, 13 juin 2010