











Accueil » Famille » Enfants / Adolescents » A Noël, les méfaits du trop-plein de cadeaux…
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A Noël, la satisfaction d’un enfant se mesure-t-elle au nombre de cadeaux reçus ? Psychologue et psychothérapeute à Lausanne (Suisse), Niels Weber estime que ce n’est pas le cas et n’hésite pas à parler d’un risque de « sentiment de toute-puissance, chez l’enfant qui décide de ce qu’il va recevoir et qui reçoit tout ». A ses yeux, il convient de le rendre acteur de la démarche : « les parents lui demandent de remettre une liste d’idées, en précisant bien qu’il ne pourra pas tout recevoir ». En agissant ainsi, les grands aident leur petit à gérer sa frustration. « L’idée étant de lui permettre un apprentissage progressif de cette frustration et d’éviter une construction de la toute-puissance ». Laquelle ouvre à des comportements d’enfant roi voire potentiellement tyrannique.
Du côté des parents – comme des grands-parents – il n’est toutefois pas simple de trouver le bon dosage en termes de nombre de cadeaux. D’autant plus que « leur multiplication constitue bien souvent une manière de se rassurer sur la valeur du lien », reprend Niels Weber. Il constate que « les parents ont cette impression qu’il faut faire des choses grandiloquentes pour montrer que le lien existe ». Mais inutile d’emmener tous les week-ends son enfant dans un parc d’attraction pour lui montrer qu’on l’aime !
Au-delà de l’aspect matériel, ce lien peut être exprimé d’autres manières. « Il peut prendre la forme d’une sortie au cinéma ou pour aller manger une gaufre ». Mais à cette occasion, hors de question de brancher votre enfant ou ado sur ses résultats à l’école ou le temps passé sur son portable. « Intéressez-vous à ce qui… l’intéresse », préconise-t-il. Des exemples : « Quel est le dernier film que tu as vu ? Que se passe-t-il en ce moment sur Tik-Tok ? Et tes amis, comment se portent-ils ? » Il conclut : « tout cela, c’est du lien. Et ce n’est pas au nombre de cadeaux que l’on assure que le message est bien passé ».
Source : Interview Niels Weber, 21 décembre 2021
Ecrit par : David Picot – Edité par : Dominique Salomon
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