











Accueil » Médecine » IST / VIH » Accès aux antirétroviraux : le gouvernement sud-africain se met en branle
Le gouvernement de Johannesburg vient pour la première fois de reconnaître lefficacité des antirétroviraux dans la lutte contre le VIH ! Une décision majeure, au terme de laquelle laccès des malades à ces médicaments devrait enfin être facilité
Noublions pas quil y a peu encore, la réalité même du caractère viral de linfection à VIH était niée par certains dirigeants du pays. De sorte que les patients pris en charge dans le cadre de structures de soins publiques navaient aucun accès à ces médicaments Quant à se faire traiter dans le privé, cétait hors de question compte tenu des conditions socio-économiques locales !
Dans ce contexte, voilà une décision qui constitue assurément un pas de géant. Daprès les derniers chiffres de lONUSIDA, plus de cinq millions de séropositifs vivent dans le pays. Ce qui revient à dire quun habitant sur dix est séropositif !
Malgré les recommandations internationales – les antirétroviraux figurent naturellement dans la liste des médicaments essentiels établie par lOMS – le gouvernement refusait toujours de fournir des antirétroviraux aux hôpitaux publics. En 2000, le chef de lEtat sud-africain Thabo Mbecki sest même laissé aller à déclarer devant le Parlement que ces médicaments étaient « toxiques » ! Depuis lors il a revu sa copie. Un communiqué gouvernemental reconnaît désormais que « les antirétroviraux peuvent améliorer la condition des personnes qui vivent avec le VIH » Tout finit par arriver
Daprès un spécialiste de la maladie cité par le Bulletin de lOMS, « la fourniture dantirétroviraux devrait représenter un cinquième du budget de la santé du pays. Ce nest pas si excessif dans la mesure où le SIDA y est la première cause de décès. » Reste à savoir si cette analyse résistera aux réalités économiques locales
Source : Bulletin de lOMS, Vol.80, n°11, 2002, 845-922
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