Accès aux antirétroviraux : Sénégal et au Chili, succès et… difficultés

31 juillet 2002

L’Ouganda, la Côte d’Ivoire, le Chili et le Vietnam se sont engagés en 1998 avec l’appui technique de l’ONUSIDA, à distribuer des antirétroviraux dans le cadre de « l’initiative ONUSIDA pour un meilleur accès aux médicaments ».Pour le Sénégal, les chiffres sont modestes mais porteurs d’espoir ! Près de 500 patients traités, avec des résultats cliniques et biologiques comparables à ceux des pays industrialisés. Le programme mené au Sénégal était fondé sur le principe d’une contribution financière des patients à l’achat des médicaments, à hauteur de 10%. Or une meilleure implication et une meilleure observance des patients ont été constatées parmi ceux qui bénéficiaient de la gratuité.

Au Chili où plus de 1 500 malades sont totalement pris en charge, Christian Morales et Astrid Brousselle de l’université de Montréal, ont interrogé des patients, des médecins, des responsables de laboratoires pharmaceutiques sur leurs perceptions des médicaments génériques. Ils ne sont pas forcément acceptés ! Les patients estiment qu’ils sont de moins bonne qualité que les antirétroviraux brevetés. Comme le note l’un deux, « le comprimé de Combivir est énorme, comparé à l’original. L’absorption est donc difficile. » Quant aux médecins, ils jugent les médicaments génériques intéressants car ils sont sensiblement moins chers.

De cette étude, il apparaît pour Yves Souteyrand, de l’Agence nationale de Recherche sur le SIDA que, « sans un contrôle de qualité, il sera difficile de convaincre d’utiliser les génériques et donc de bénéficier des baisses de coût. »

  • Source : ANRS, juillet 2002

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