Accouchement : la mère au cœur des décisions
16 février 2018
Tyler Olson/shutterstock.com
Un accouchement individualisé, au cours duquel les souhaits et le bien-être de la parturiente sont toujours primordiaux. Voici le message délivré par l’OMS concernant l’accouchement. Objectif, préserver la santé de la mère et de l’enfant, offrir une expérience la plus positive possible aux deux, et permettre une meilleure adhésion aux soins.
Les « soins autour de l’accouchement en faveur d’une expérience positive pour la mère et son enfant ». Ainsi s’intitulent les dernières recommandations décrivant les soins nécessaires tout au long du travail et immédiatement après l’accouchement. « Elles prévoient notamment que la femme bénéficie de la compagnie de la personne de son choix pendant le travail et l’accouchement, de soins respectueux, d’une bonne communication avec les prestataires de soins et du maintien de l’intimité et de la confidentialité », précise l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
La parturiente doit également être « autorisée à participer aux décisions concernant la prise en charge de la douleur, les positions à adopter pendant le travail et l’accouchement et le besoin naturel de pousser, entre autres ». En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié le 25 janvier dernier ses propres recommandations en la matière. Elle y met notamment l’accent sur l’importance pour la femme d’être « actrice de son accouchement ».
Plus de pouvoir de décision, meilleure adhésion aux soins
« De nombreuses femmes souhaitent accoucher de façon naturelle et préfèrent se fier à leur corps pour donner naissance à leur enfant, sans l’aide d’interventions médicales », souligne Ian Askew, Directeur du Département Santé reproductive et recherche de l’OMS. Or « les interventions inutiles pendant le travail sont très répandues, quel que soit le niveau de revenu des pays, imposant souvent un prélèvement supplémentaire sur des ressources déjà limitées dans certains pays, et aggravant les problèmes d’équité ». Parfois certains soins sont même « irrespectueux et sans considération pour la dignité de la personne ». Ce qui représente alors une violation des droits.
Et ce d’autant que l’OMS reconnaît désormais que « même si une intervention médicale est souhaitée ou nécessaire, la participation des femmes à la prise des décisions relatives aux soins qu’elles reçoivent est importante pour s’assurer que ces soins remplissent leur objectif d’assurer in fine une expérience positive de l’accouchement ».
Pour obtenir les meilleures issues possibles sur les plans physique, affectif et psychologique pour la femme et son enfant, les systèmes de soins doivent accorder aux femmes plus de pouvoir de décision.
A noter : environ 830 femmes meurent des suites de la grossesse ou de complications liées à l’accouchement chaque jour dans le monde. La majorité de ces décès pouvant être prévenus par des soins de qualité durant la grossesse et l’accouchement.