Activité physique et cancer : sensibiliser et motiver les patients

17 octobre 2016

Un impact positif sur la qualité de vie et la survie : l’activité physique fait désormais partie des thérapies non-médicamenteuses reconnues, chez les patients souffrant d’un cancer. Mais de nombreux malades en restent éloignés. Une enquête française nous livre justement les freins à la pratique.

En lien avec Amgen, un laboratoire pharmaceutique, la Fédération nationale CAMI Sport & Cancer a conduit une étude auprès de 1 544 patients et 894 professionnels de santé. Il en ressort tout de même que trois malades sur quatre pratiquent une activité physique malgré leur cancer. Mais 13% d’entre eux, affirment avoir arrêté à cause de leur affection. Ils évoquent la fatigue (51%), le manque de courage (41%) et les douleurs (33%).

Selon les auteurs de cette enquête, « le principal frein à la pratique sportive en cancérologie est la méconnaissance des programmes d’activités physiques, conçus spécialement pour les patients atteints d’un cancer ». Seule la moitié d’entre eux (55%) connaitraient leur existence. Chez les professionnels de santé, la proportion chuterait à un tiers !

Les décrets de la loi Touraine très attendus

Les responsables de la CAMI « plaident en faveur d’une prise en charge de l’activité physique et sportive en cancérologie ». C’est d’ailleurs tout l’enjeu du volet ‘sport’ de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, dite ‘Loi Touraine’.

Au-delà de la cancérologie, l’article L. 1172-1 a en effet reconnu le dispositif de sport-santé sur ordonnance. Par ce texte, un médecin peut prescrire une activité physique adaptée à « la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical de patients en affections de longue durée (ALD) ». En lien notamment avec des associations sportives ou d’autres soignants (infirmières, kinésithérapeutes…). Pour la mise en place, il ne reste plus « que » les décrets d’application. Leur publication est attendue pour la fin 2016. Ces textes préciseront notamment le niveau de formation requis et les compétences nécessaires aux éducateurs qui encadreront les séances.

  • Source : CAMI Sport & Cancer, octobre 2016 - loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé

  • Ecrit par : David Picot – Validé par : Vincent Roche

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