Ado : son premier réveillon sans vous
29 décembre 2022
En général, les enfants adorent le réveillon en famille… jusqu’à un certain âge. Mais la puberté aidant, ils préfèreraient passer à la nouvelle année en compagnie de leurs amis. A partir de quel âge et dans quelles conditions est-ce une bonne idée d’accepter ?
C’est lorsqu’ils entrent au lycée en général que les ados commencent à vouloir célébrer la nouvelle année loin de leurs parents. Et c’est bien normal. « Ils sont en quête d’autonomie et de lien avec le groupe de pairs », analyse Vincent Joly, psychologue à Paris. Il n’est pas moins normal que cette requête éveille des inquiétudes chez les parents.
Pour accéder à leur souhait, il faudra donc passer par une phase de négociation. Objectif pour vous : être rassurés sur la sécurité de votre progéniture. Mais aussi établir un équilibre entre « le besoin d’autonomie des ados et celui d’avoir des limites », explique le psychologue. Car malgré leurs affirmations, ils ont bel et bien besoin de sentir l’existence de règles. Lesquelles leur confèrent un sentiment de sécurité.
Comment procéder ?
Faut-il préciser une heure de retour, la présence des parents des amis… ? « Cela dépendra des familles et des valeurs des parents notamment », indique Vincent Joly. « L’important est surtout qu’il y en ait et qu’elles soient édictées en amont. »
Intéressez-vous à la fête à laquelle va participer votre ado. Qui sera présent, où va-t-elle se dérouler ? « Sans être trop intrusif, cherchez l’équilibre entre la recherche d’informations légitimes et le contrôle policier », explique-t-il. Sachant que cet équilibre, tout comme celui des limites établies au préalable, est évolutif. « Ce qui vaut à 14 ans, ne vaut plus à 16 ou 17. »
Afin que l’adolescent accepte mieux les règles de la soirée, « essayez de vous souvenir de votre expérience personnelle », recommande Vincent Joly. « Se prendre soi comme référentiel est plus empathique que de rester dans le serment moralisateur. » Parlez-lui de ce que vous ressentiez en tant qu’ado, il sera plus à même de vous écouter. Et n’oubliez pas que « la plupart des réveillons d’ados sont joyeux, épanouissants et se passent très bien », conclut-il.
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Source : interview de Vincent Joly, psychologue à Paris
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet