Adopter le régime méditerranéen pour lutter contre le stress post-traumatique

02 novembre 2023

Le microbiote intestinal humain révèle petit à petit son impact sur la santé. Et parfois de façon surprenante. Une étude américaine vient ainsi de montrer qu’entretenir la diversité de ce microbiote en adoptant le régime méditerranéen pourrait atténuer ou prévenir les symptômes d’un stress post-traumatique.

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Attentats, guerres, catastrophes naturelles… Le syndrome de stress post-traumatique est un trouble basé sur la peur qui se développe chez certaines personnes victimes de blessures graves, de menaces de mort ou de violences physique ou psychologiques…

Pour l’OMS, la prise en charge de ces patients devrait reposer non pas sur l’administration systématique de médicaments mais sur « des traitements spécialisés ». Lesquels ? « La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) ou une nouvelle technique dite de désensibilisation et de reprogrammation par le mouvement des yeux (EMDR). Ces techniques aident les sujets à atténuer les souvenirs vivaces, non désirés et répétés d’événements traumatiques ».

Mais, selon des chercheurs de l’École de santé publique Harvard TH Chan, dont les travaux ont été publiés dans la revue Nature Mental Health, « il existe une relation très intrigante entre le microbiote intestinal humain et le cerveau. » Et selon eux, « suivre un régime méditerranéen permettrait de diminuer les symptômes d’un syndrome de stress post-traumatique. »

Plus de fruits et légumes, moins de viandes rouges

En comparant en effet l’alimentation de personnes touchées par un tel stress, les scientifiques ont constaté que celles et ceux qui suivaient un régime méditerranéen présentaient moins de symptômes. Dans le détail, ils ont observé que la consommation de viandes rouges et transformées était particulièrement associée aux symptômes de stress, à la différence d’une alimentation à base de plantes.

Autre élément concordant : la composition du microbiote. En analysant les selles des participants, les auteurs ont identifié certaines espèces microbiennes protectrices, dont une nommée Eubacterium eligen. Particulièrement présente chez les adeptes de fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, huile d’olive et autres poissons gras, son abondance semblait marquer une diminution des manifestations de stress.

Sans apporter d’explications, les chercheurs soulignent que ces résultats offrent des perspectives pour de futures études examinant le lien entre d’autres troubles de santé mentale et certaines interventions diététiques.

  • Source : Nature Mental Health.

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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