Ados : où sont les plus gros consommateurs de drogues en France ?

27 septembre 2018

Tabac, alcool, cannabis ou encore MDMA, ecstasy et cocaïne… globalement la consommation de drogues diminue chez les jeunes. Mais il s’agit d’une vue de loin. En zoomant sur la carte française, des disparités régionales apparaissent…

Quel rapport les jeunes Français entretiennent-ils avec la drogue ? En réponse à cette question, l’Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a publié l’enquête ESCAPAD 2017, en février 2018. Aujourd’hui, l’Office rappelle les points essentiels de cette étude et donne les résultats détaillés région par région.

Une consommation à la baisse ?

Le travail de l’OFDT permet de répertorier « les usages de substances psychoactives licites et illicites à la fin de l’adolescence ». Et de comparer ces données à celles récoltées en 2014. Pour ce faire, 40 000 jeunes de 17 ans avaient été interrogés à travers les 13 régions métropolitaines et d’outre-mer. « Globalement, les consommations à la fin de l’adolescence sont parmi les plus basses enregistrées depuis le début des années 2000 », rappelle l’OFDT.

Comparé à 2014, ce recul diffère selon le type de produits considérés. Entre 2014 et 2017, le fléau du tabagisme a reculé sur tous les fronts, qu’il s’agisse « d’expérimentation, d’usage récent ou d’usage quotidien ». Au rayon alcool, « la diffusion reste massive ». Mais bonne nouvelle, les usages réguliers* et les alcoolisations ponctuelles importantes (API)*, associées à la tendance du binge drinking, « sont en recul ».

Du côté des drogues illicites, « l’expérimentation de cannabis régresse notablement alors que l’usage régulier décroît légèrement ». La consommation de drogues dures (MDMA/ecstasy, cocaïne, champignons hallucinogènes) stabilise ou recule selon les régions.

L’Ouest et le Sud, plus gros consommateurs ?

L’expérimentation et l’usage quotidien de tabac « sont moins fréquents dans trois régions : l’Île-de-France, les Hauts de France et le Grand-Est. L’usage quotidien apparaît le plus élevé en Bretagne et en Corse. Cette dernière région est la seule avec la Normandie où le tabagisme quotidien n’a pas baissé » ;

L’expérimentation d’alcool est supérieure à la moyenne nationale en Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Pays de la Loire. Idem concernant l’Occitanie et la Corse. « Pour l’usage régulier, le niveau maximum se rencontre dans les Pays de la Loire. Les alcoolisations ponctuelles importantes répétées (…) sont les plus élevées dans les Pays de la Loire, en Bretagne, en Nouvelle-Aquitaine et en Corse. » Les consommations les plus faibles sont rapportées en Ile-de-France, dans les Hauts de France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur ;

La consommation de cannabis a baissé dans les 13 régions étudiées. Un contraste nord-sud apparaît : « c’est au sud que se rencontrent les niveaux d’usage au cours de la vie les plus élevés ainsi qu’en Bretagne. Les Hauts-de-France et l’Île-de-France affichent les niveaux les plus faibles (à l’exception notable de la Corse) alors que ces usages sont les plus élevés en Occitanie et en Auvergne-Rhône-Alpes » ;

Les drogues dures à l’ouest. « Hormis les Pays de la Loire, toutes les régions de l’ouest présentent une proportion de jeunes de 17 ans déclarant avoir déjà expérimenté une drogue illicite autre que le cannabis plus importante que dans le reste du territoire. Ces expérimentations sont, en revanche, plus rares en Île-de-France et dans les Hauts-de-France. »

*boire plus de 5 verres en une même occasion
**tout usage régulier de substances addictives équivaut à plus de 10 prises par mois

  • Source : Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT), le 27 septembre 2018

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

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