Afghanistan : après la guerre, le désastre humanitaire !

L’OMS vient de confirmer que la situation dans les camps de réfugiés afghans tend à s’aggraver ! Comme prévu…
Dans le camp d’Herat (Ouest-Nord ouest du pays), plus de 350 000 réfugiés s’entassent dans des conditions d’hygiène déplorables. La moitié souffriraient d’infections respiratoires aigues, dont plus de 2 100 cas ont été rapportés en une semaine par les équipes de l’OMS. Ces infections parmi lesquelles la redoutable pneumonie, constituent aujourd’hui la première cause de mortalité en Afghanistan.

Diarrhées, tuberculose, paludisme, typhoïde et rougeole menacent. Déjà les premiers cas apparaissent. Dans un autre camp, à Maslakh, la situation est particulièrement sérieuse. Des milliers de réfugiés vivent à l’extérieur, sans abri alors que l’hiver est déjà là. L’OMS tente de réunir des informations fiables sur l’état sanitaire des camps. Pour le moment, ses équipes ont construit plus de 200 latrines et continuent de fournir des médicaments aux réfugiés.

L’OMS travaille enfin, avec les autorités sanitaires locales, à dresser un compte précis des cas de paludisme. Dans l’est de l’Afghanistan, celui-ci a considérablement progressé pendant le mois d’octobre : plus de 38 décès pour 1 250 cas. L’estimation pour l’ensemble du pays se situerait entre 2 et 3 millions de cas : une véritable catastrophe humanitaire ! Heureusement, la chute des températures devrait logiquement stopper la transmission en anéantissant les colonies de moustiques.

Dans le camp de Gazhni au Sud-est du pays, la situation se détériore rapidement. Là encore, les infections respiratoires sévissent. La malnutrition des enfants et des femmes enceintes empire de jour en jour. Plus de 15% des enfants sont sévèrement dénutris ! Et aujourd’hui, l’OMS craint une flambée épidémique de rougeole.

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  Source : OMS, 6 décembre 2001