Afrique: l’accès aux médicaments toujours difficile

16 novembre 2010

La dernière Conférence internationale des Ordres de Pharmaciens francophones (CIOPF) s’est penchée sur l’accessibilité des médicaments en Afrique francophone. Le coût économique de ces derniers demeure en effet, l’une des raisons majeures qui empêchent les patients de se soigner correctement.

Pour le Dr Hans Hogerzeil, directeur du département des médicaments essentiels et des politiques pharmaceutiques à l’OMS (Genève), cette question pose un enjeu majeur. « La distribution de médicaments génériques par le secteur public est solution la plus efficace et la moins coûteuse pour la population. Pourtant la disponibilité de ces génériques n’est pas toujours assurée. Ce qui pousse les patients vers le secteur privé, où les prix sont plus élevés. En conséquence, soigner une maladie chronique peut pousser toute une famille vers la pauvreté ».

« Plus le revenu est faible, plus l’approvisionnement dans la rue, par le biais du marché illicite, est élevé. Il peut atteindre 77% » de l’approvisionnement, reconnaît Hyacinthe Ingani, président de l’Inter-ordre des pharmaciens d’Afrique. « Nous avons lutté contre le marché illicite, mais il faut aussi s’engager sur les coûts » poursuit-il. Une piste à explorer serait ainsi la mutualisation des procédures d’autorisations de mise sur le marché (AMM), pour faire diminuer les coûts à la base. Par ailleurs le réseau de distribution, encore inexistant dans certaines zones rurales, a grand besoin lui aussi d’être amélioré.

  • Source : Conférence internationale des Ordres de Pharmaciens francophones, 9 novembre 2010, à Paris

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