Agir sur la tension.. mais pas seulement !

16 mai 2002

A diminution égale de la tension il est possible, selon le traitement choisi, de réduire plus ou moins les risques cardio-vasculaires encourus par le malade. Et par conséquent d’influer sur la qualité et la durée de survie.

Bjorn Dahlöf et ses collaborateurs, qui ont publié ensemble l’étude LIFE – pour Losartan Intervention For Endpoint – parue dans la revue spécialisée britannique « The Lancet », ont bouleversé les données acquises. Aucune étude n’avait montré de progrès dans la réduction des risques liés à l’hypertension artérielle (HTA) depuis plus de 30 ans.

Les auteurs de LIFE ont en effet démontré une réduction de 13% des événéments cardio-vasculaires par rapport au standard de l’aténolol. Et une baisse de 25% du risque d’accident vasculaire cérébral ou AVC. Or ces accidents, lorsqu’ils ne sont pas mortels, entraînent des séquelles effroyables. Les malades restent diminués, 27% d’entre eux étant dépendants de l’aide d’une tierce personne et 15% confinés dans leur lit ou leur fauteuil…

Il se produit un AVC toutes les trois minutes ! Or ce travail démontre que la façon dont la maladie est attaquée joue un rôle dans le succès. L’aténolol est un béta-bloquant. Le losartan lui, est un antagoniste de l’angiotensine II. Il agit donc directement sur l’hormone de l’HTA. C’est là qu’il faudra chercher le pourquoi de ces nouveaux résultats, puisque la différence ressort à diminution égale de la tension. La preuve qu’il y a plus qu’un simple effet sur la tension…

  • Source : The Lancet, vol 359, pp 1004-1010

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