« Airbags » : et voilà les brûlures !

18 mai 2001

L’airbag qui rend sourd était connu. Il y a désormais l’airbag qui brûle. Sept cas viennent d’être rapportés par l’équipe du Centre de traitement des brûlés de l’hôpital Edouard Herriot, à Lyon. Le mécanisme est tout simple. A l’occasion d’une décélération brutale, l’« airbag » se déploie à grande vitesse : entre 160 et 320 km/h. Une dose de 70 g de nitrure de sodium est alors allumée par un détonateur pour déclencher l’ouverture. Si la détonation n’assourdit pas la victime, elle produit toujours de l’azote (96%) du dioxyde de carbone (3%) et divers gaz et particules (1%), en aérosols.

Ce dégagement gazeux peut entraîner différents types de brûlures: brûlures thermiques directes, par contact avec des gaz à hautes températures ; brûlures indirectes par ignition des vêtements ; brûlures chimiques dues aux aérosols. Enfin les brûlures mécaniques, par friction lorsque des pressions supérieures à 7 atmosphères s’exercent sur la peau.

Les auteurs soulignent que la recherche de brûlures doit être systématique chez tout accidenté de la route. Mais il n’y a là aucune raison pour se priver des avantages et de la protection conférée par les fameux « coussins de sécurité ».

  • Source : Fédération Française de Cardiologie, Mai 2001

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