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« Il va perdre tous ses acquis » ou « la rentrée sera terriblement difficile s’il ne travaille pas ses maths ou son français pendant les vacances »… Pour certains parents, impossible d’envisager ces deux mois de pause estivale sans ces fameux cahiers de vacances. Psychologue pour enfants et adolescents, Florence Millot n’est pas forcément de cet avis.
« Sur le plan scolaire, avoir une vraie pause est très important pour l’enfant. Cela lui permet de consolider ses apprentissages ». D’autant plus qu’il a aussi « besoin de se reposer, de s’ennuyer, de rêver, de rencontrer de nouveaux amis, de sortir du cadre de l’école pour peut-être découvrir une passion ou un loisir qu’il pourra poursuivre à la rentrée », enchaîne-t-elle.
Cependant pour certains enfants, cette période de deux mois peut apparaître bien longue. Dans ce cas, plutôt que de s’attabler face à un cahier, elle préconise « quelques moments de révision, de façon ponctuelle » mais « toujours de manière ludique et déconnectée du cadre scolaire ». Quelques exemples ? « La visite d’un château ou d’un musée pour donner vie à un cours d’histoire, cuisiner une recette pour travailler les mathématiques, faire des petits quizz au bord de la plage, ou lire un livre que l’enfant a choisi lui-même, et qui correspond à son univers », illustre-t-elle.
Pour les parents ou les grands-parents, « l’essentiel est d’être créatif et souple. Ce qui compte c’est de proposer à l’enfant un temps de qualité, c’est-à-dire un moment de relation, d’échange, de rire, de découverte. On peut inventer des exercices, dessiner, feuilleter un magazine ensemble, chercher des infos… Il existe mille façons d’apprendre autrement ». L’idée étant ainsi « d’apporter une respiration par rapport à l’école » et non pas de positionner comme un deuxième professeur !
Florence Millot ajoute qu’un enfant dit « peu scolaire » peut profiter de ce temps de vacances « pour développer d’autres formes d’intelligence : à travers la musique, la nature, le lien à l’autre… » De quoi lui permettre également « de se ressourcer sans s’en rendre compte, de renforcer l’estime de lui-même, et de retrouver de l’énergie pour apprendre ensuite, avec effectivement un cahier de vacances ou tout autre support choisi ensemble ». Environ 15 jours avant la rentrée et de façon très progressive.
Source : Interview de Florence Millot, 15 juillet 2025
Ecrit par : David Picot - Edité par Emmanuel Ducreuzet
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