Alcool : quand les producteurs pensent prévention
27 janvier 2004
Boire pour faire la fête mais en adoptant une attitude civique. C’est possible et même facile. C’est ce que s’attachent à démontrer les professionnels. Avant tout, il s’agit de faire en sorte que ceux qui distribuent le produit alcool soient exemplaires dans le quotidien de leur profession.
Jean-Louis Lepeltier, Président de Moët Hennessy UDV, s’est engagé dans la promotion d’une consommation responsable. Il s’est attaché, comme d’autres responsables, à mettre en place une démarche pour le moins originale.
Cette démarche est désormais celle de la quasi-totalité du secteur, au sein de l’association «Entreprise et Prévention».
« Nous voulons développer des initiatives pour la promotion d’une consommation responsable, raisonnable et conviviale de nos produits. Mais en prévenant tout abus ». Pour diffuser ses messages, il a d’abord visé… son personnel. « Nous devons être clairs avec nos commerciaux. Ce sont eux qui vont sur le terrain. Avant d’informer le grand public, nous devons nous assurer que le message est bien passé en interne. Chaque commercial reçoit donc un dépliant qui, intitulé ‘Alcool et vie professionnelle : mode d’emploi’, rappelle les grands messages que nous entendons diffuser, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de notre univers professionnel. » Ce document s’ajoute à la Charte de l’entreprise, pour une consommation responsable.
Les « doses standard », le taux d’alcoolémie du buveur en fonction de sa consommation, de sa corpulence et de son sexe, les conduites à tenir avec les clients… Le but poursuivi, c’est de responsabiliser les collaborateurs et de diffuser le plus possible les messages de prévention. Pour autant, l’entreprise s’abstient d’un discours scientifique. « Nous nous interdisons de dire que l’alcool est bon pour la santé. Nous n’avons pas non plus de message actif consistant à souligner ses dangers. Mais nous expliquons, clairement, que toute consommation excédant les doses admises est porteuse de problème. » Résultat ? Aucun accident de la voie publique engageant la responsabilité d’un collaborateur n’a été constaté en 2003…