Alcoolisme: le risque inégal

20 février 1997

On n’hérite pas directement de l’alcoolisme de ses parents mais « il existe une vulnérabilité génétique à la dépendance alcoolique ». En outre, ce sont probablement plusieurs gènes et non pas un seul qui sont en cause. Jacques Le Houezec, chercheur du CNRS à l’Hôpital de la Salpetrière à Paris, fonde ses constatations sur les études familiales, l’observation de jumeaux ou le devenir des enfants adoptés issus de parents biologiques ou adoptifs alcooliques. « Les facteurs génétiques détermineraient (…) un ensemble de comportements dont l’abus d’alcool n’est qu’une des facettes ». On peut ainsi parler de deux formes d’alcoolisme: le type I est surtout « milieu-dépendant ». Le rôle de l’hérédité y est faible (20%), il débute chez l’adulte et les excès sont peu sévères. Le type II en revanche est « sexe-dépendant »: il touche uniquement les hommes, l’hérédité y joue un rôle important (85%), il s’installe chez le sujet jeune et s’accompagne fréquemment de troubles précoces de l’adaptation sociale. « il existe une vulnérabilité génétique à la dépendance alcoolique ».

  • Source : JAMA, 1996, 276, 1964-1967

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