Algues alimentaires : un risque d’exposition au cadmium
29 juillet 2020
Consommer des algues peut exposer à plusieurs métaux lourds, comme le cadmium. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail recommande de limiter l’absorption de ces produits de la mer.
La consommation d’algues est de plus en plus tendance en France, notamment avec le développement des restaurants japonais. Au Japon en effet, les algues font traditionnellement partie de l’alimentation. Or « les algues destinées à l’alimentation présentent, pour près d’un quart des échantillons analysés (par l’Anses ndlr), des concentrations en cadmium supérieures à la teneur maximale de 0,5 milligramme par kilogramme fixée par le Conseil supérieur d’hygiène public de France (CSHPF) ».
Reconnu comme cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction, le cadmium entraîne des atteintes rénales et une fragilité osseuse lors d’une exposition prolongée, notamment par voie orale via l’alimentation et l’eau de boisson. C’est pourquoi l’Agence recommande « une concentration maximale en cadmium aussi basse que possible dans les algues alimentaires, une partie de la population française étant déjà exposée au cadmium au-delà de la dose tolérable à travers son régime alimentaire usuel ».
Macro-algues brunes et rouges
En attendant des décisions des autorités sanitaires à ce sujet, « l’Agence rappelle aux consommateurs que les contaminations au cadmium sont plus importantes pour les macro-algues brunes (comme le wakamé souvent consommé en salade) et rouges (à l’image du nori utilisé séché sous forme de feuille ou en tant qu’ingrédient dans les makis par exemple) ».
Enfin, une sur-exposition plus élevée aux contaminants chimiques peut survenir « en combinant la consommation d’algues avec d’autres aliments. C’est notamment le cas pour l’arsenic inorganique lorsque la consommation de l’algue Hijiki Hizikia fusiforme est associée à celle du riz », note l’Anses.