Alimentation : l’effet des émissions culinaires sur les enfants

08 janvier 2020

Pomme ou chips ? Concombre ou gâteaux apéritifs ? Face à ce choix, les enfants exposés à des émissions valorisant une alimentation saine sont trois fois plus susceptibles de choisir l’option healthy. C’est ce que démontre une étude néerlandaise réalisée sur 125 enfants de 10 à 12 ans. 

A la télé, tout n’est pas à jeter. Les émissions culinaires pour enfants par exemple, surtout celles qui mettent en scène la préparation de nourriture équilibrée, à base de fruits et de légumes. C’est ce que montre l’expérience réalisée dans 5 écoles néerlandaises, dont les résultats sont publiés dans le Journal of Nutrition Education and Behavior. 

Outil prometteur

Les chercheurs ont demandé à 125 enfants âgés de 10 à 12 ans de regarder un programme culinaire de la télévision publique, spécialement destiné aux plus jeunes. Une version du programme valorisait une nourriture saine, l’autre une alimentation plus déséquilibrée. Après 10 minutes de visionnage, les chercheurs ont proposé plusieurs collations aux enfants pour les récompenser de leur participation : pomme, morceaux de concombre, chips ou gâteaux apéritifs.

Résultat : les enfants exposés à la version « saine » du programme étaient 2,7 fois plus susceptibles de choisir la pomme ou le concombre que ceux qui avaient regardé la version « malbouffe ». Pour les auteurs de l’étude, « les résultats de cette étude indiquent que les programmes de cuisine peuvent être un outil prometteur pour promouvoir des changements positifs dans les préférences, les attitudes et les comportements alimentaires des enfants ».

Des compétences culinaires en baisse

Mais la seule exposition à une alimentation équilibrée ne suffit pas : encore faut-il savoir la préparer. Or, comme le rappelle l’étude, « la dépendance au prêt à l’emploi et le manque de modèle parental dans la préparation des aliments frais ont conduit à une baisse des compétences culinaires chez les enfants. »

L’éducation nutritionnelle en milieu scolaire offre donc une alternative intéressante, car l’exemple des autres élèves et des enseignants « peut encourager les élèves à essayer de nouveaux aliments.» Enfin, « les compétences accrues des enfants en cuisine peuvent influencer positivement leur consommation de fruits et légumes jusqu’à l’âge adulte », indiquent les auteurs de l’étude.

  • Source : Journal of Nutrition Education and Behavior, le 6 janvier 2020

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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