Alimentation : pour un enfant bien dans son assiette

23 avril 2013

En matière d’alimentation, près de 8 enfants sur 10 ont peur du changement. © Phovoir

Votre petit dernier ne touche pas à son assiette. Ou au contraire il dévore tout ce que vous lui présentez. Devez-vous pour autant soupçonner un trouble du comportement alimentaire ?  Pour vous éviter certaines angoisses, coup de projecteur sur trois attitudes finalement très courantes chez les plus petits.

La néophobie. Comme son nom l’indique, il s’agit de la peur de la nouveauté. Un phénomène répandu chez les 1- 3 ans puisqu’il touche 78% des enfants. Il apparaît en fait plus généralement vers 2 ans,  lorsque l’enfant s’oppose à ses parents et découvre la force du « NON ». Les refus concernent bien évidemment les aliments qu’il aime le moins, comme les légumes ou le poisson. Le Fonds français Alimentation et Santé explique cet état de fait par « une méfiance vis-à-vis d’aliments inconnus».

Comment réagir ? Pour le Dr Michel Vidailhet, pédiatre à Nancy, « le chantage est sans effet. Il est plus efficace de favoriser la familiarité de l’enfant envers l’aliment, en le lui présentant à plusieurs reprises, éventuellement sous différentes formes, et en le consommant soi-même. » Quoi qu’il en soit, rassurez-vous, cette situation  disparaît d’elle-même, en général avant l’âge de 5 ans.

Le petit mangeur.  Certains enfants mangent très lentement et en petites quantités, même pour les aliments qu’ils apprécient. Le grignotage ou une collation en milieu de matinée peuvent en être responsables. Par ailleurs, les besoins nutritionnels varient d’un petit à l’autre. Le manque d’appétit est en fait assez fréquent.

Quand s’inquiéter ? Si votre enfant présente d’autres signes inhabituels comme une gène respiratoire ou une fièvre, demandez conseil à votre pédiatre.

Le gros mangeur. Là encore les raisons sont multiples. Se dépense-t-il beaucoup dans la journée ? La famille connaît-elle des antécédents  de surpoids ?… Sans compter que vous être peut-être le ou la responsable. Ne craignez pas que votre petit n’ait pas assez à manger. Inutile de lui servir des doses excessives. Respectez son appétit et donnez-lui de bonnes habitudes alimentaires. Ainsi, apprenez-lui à manger de tout. Un conseil, servez –lui de petites quantités. S’il a encore faim, il saura très bien réclamer. Là encore le pédiatre pourra vous aider à ne pas commettre d’impair.

Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

  • Source : Fonds français Alimentation et Santé, consulté le 15 avril 2013

Aller à la barre d’outils