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Au même titre que les glucides et les lipides, les protéines contribuent à notre apport énergétique. Qu’elles soient animales ou végétales, les protéines jouent un rôle dit « structural » au niveau de notre organisme. Elles sont essentielles à la synthèse et au renouvellement de nombreux tissus : muscles, phanères (ongles, cheveux, poils), os, peau, tendons, ligaments …
Cette importance biologique explique en partie l’engouement actuel. Sportifs et influenceurs promettent des bénéfices alléchants : développement musculaire, réduction de la masse grasse, amélioration de la récupération. Des arguments qui séduisent dans une société où l’apparence physique et la performance occupent une place centrale.
Il faut savoir que l’apport journalier recommandé (AJR) est de 0,8 à 1 g de protéines par kilogramme de poids corporel et par jour. Ce qui représente par exemple une consommation de 60 à 75 g par jour pour une personne de 75 kg. Mais « cet apport peut être facilement atteint grâce à un régime équilibré », précise l’Inserm. En effet « les protéines sont présentes dans beaucoup d’aliments de notre quotidien, sous forme de protéines animales comme dans la viande de poulet (100 g contient environ 22 g de protéines), le poisson (100 g contient environ 20 g de protéines), le lait, ou encore les œufs ou bien sous forme de protéines végétales comme dans les céréales (blé, avoine) et les légumineuses (lentilles, pois chiches…). »
Si les aliments enrichis en protéines peuvent sembler pratiques, ils cachent souvent des défauts. Les barres protéinées, par exemple, contiennent certes des protéines supplémentaires, mais aussi fréquemment des sucres ajoutés et divers conservateurs selon les marques.
En fait, comme le souligne le médias The Conversation, « Riche en protéines » sur une étiquette signifie généralement « hautement transformé ». Fabriqués industriellement, ils contiennent des ingrédients qu’on ne trouve pas habituellement dans une cuisine. Or, les études scientifiques établissent régulièrement des liens entre la consommation d’aliments ultra-transformés et divers problèmes de santé, notamment les maladies cardiovasculaires et le diabète.
Un autre problème avec les produits enrichis en protéines est que, même s’ils contiennent effectivement des protéines supplémentaires, certains produits peuvent manquer de fibres , de vitamines et de minéraux essentiels. En résumé les produits enrichis en protéines sont des aliments occasionnels qui peuvent contribuer à couvrir les apports en protéines, mais ils ne doivent pas être pris pour des aliments miracle ni confondus avec des aliments totalement sains.
Enfin, l’augmentation artificielle de notre consommation de protéines n’est pas sans risques. Dépasser régulièrement les apports recommandés peut solliciter excessivement le foie, l’intestin et les reins, chargés d’éliminer l’ammoniaque produit par la dégradation des protéines. Comme l’explique l’Inserm, « parmi les effets indésirables qui peuvent alors être observés : inconfort intestinal et troubles digestifs, hyperammonémie (élévation de l’ammoniac dans le sang), hyperinsulinémie (élévation de l’insuline), déshydratation, nausées, lésions hépatiques et rénales, fatigue, maux de tête… ».
Source : Inserm - https://theconversation.com/protein-is-being-added-to-yoghurt-bread-and-even-coffee-but-is-it-really-good-for-our-health-252236
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet