Allaitement maternel : la France, mauvaise élève de l’Europe

07 octobre 2014

Les bienfaits de l’allaitement maternel pour votre bébé ne sont plus à démontrer ! A tel point que le Programme national nutrition santé (PNNS) le recommande « de façon exclusive jusqu’à 6 mois, et au moins jusqu’à 4 mois pour un bénéfice santé ». Ça c’est pour la théorie. Qu’en est-il vraiment en France ? Combien de femmes respectent cette préconisation ? La dernière livraison du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) apporte quelques réponses. 

L’étude Epifane, réalisée en 2012 – 2013 par l’Institut de Veille sanitaire (InVS), permet de disposer pour la première fois de données nationales sur la durée de l’allaitement maternel.

Ce travail a porté sur un échantillon aléatoire de 3 368 enfants, nés au cours du premier trimestre 2012, dans 136 maternités tirées au sort en France métropolitaine. Les mères étaient interrogées à la maternité, puis 1 mois, 4 mois, 8 mois et 12 mois après la naissance. Ainsi :

  • A la maternité, 74% des mères avaient débuté un allaitement maternel ;
  • Près de 40% des nourrissons étaient encore allaités à 3 mois (mais seulement 21% de façon exclusive ou prédominante) ;
  • A 6 mois, ils n’étaient plus qu’un sur quatre (23%) à être encore nourris au sein.

L’exemple norvégien

En Europe, les taux d’allaitement maternel à 6 mois variaient selon les pays. A titre d’exemple, il était de 82% en Norvège en 2007. « Ainsi, la France est non seulement l’un des pays d’Europe où le taux d’initiation de l’allaitement maternel à la naissance est l’un des plus bas mais également l’un des pays où les mères qui choisissent d’allaiter leur enfant le font le moins longtemps », déplore l’InVS.

  • Source : BEH n°27, 7 octobre 2014

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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