Allergies : l’ambroisie a colonisé toute la France

19 avril 2011

Longtemps cantonnée au quart sud-est de la France, l’ambroisie et ses pollens très allergisants colonisent désormais (presque) toutes les régions françaises. C’est en effet ce que montre une toute nouvelle cartographie, dévoilée ce mardi par le ministère de la Santé et qui entre dans le cadre du Plan national Santé Environnement 2009-2013.

Dans ce texte (l’action 22 pour être précis), les autorités sanitaires se sont notamment engagées à se doter d’outils destinés à lutter contre l’ambroisie à feuille d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.), une plante nuisible au pollen très allergisant.

Outre des mesures d’arrachage, l’un des objectifs était de « dresser un état des lieux des secteurs infestés, non infestés ou en cours d’infestation par l’ambroisie ». La réalisation d’une cartographie nationale de présence de cette plante avait été confiée à la Fédération des conservatoires botaniques nationaux (FCBN). Celle-ci est désormais disponible à l’adresse: www.sante.gouv.fr/cartographies-de-presence-de-l-ambroisie-en-france.html.

Ce premier bilan montre que des plants d’ambroisie sont désormais observés non seulement dans les régions limitrophes de Rhône-Alpes mais également dans d’autres régions telles que l’Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes et encore les Pays-de-la-Loire. « Ces cartographies doivent permettre d’informer le grand public et les acteurs concernés sur la présence de la plante » précise le ministère de la Santé. « Et également de mettre en place des programmes d’actions de prévention et de lutte adaptés à chaque contexte d’infestation ».

Rappelons que « quelques grains de pollen d’ambroisie par mètre cube d’air sont suffisants pour que des symptômes apparaissent chez les sujets sensibles : rhinite survenant en août-septembre et associant écoulement nasal, conjonctivite, symptômes respiratoires tels que la trachéite, la toux, et parfois de l’urticaire ou de l’eczéma. Dans 50% des cas, l’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’apparition de l’asthme ou provoquer son aggravation. »

Enfin le 13 avril dernier, un comité parlementaire de suivi du risque ambroisie a été créé par trois députés : Jacques Remiller, député-maire de Vienne (UMP), Jean-Marc Roubaud, député-maire de Villeneuve-lès-Avignon (UMP), et Alain Moyne-Bressand, député de l’Isère (UMP). Avec un objectif clair, éliminer la plante.

  • Source : Ministère de la Santé, 19 avril 2011

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