Allergies : le choc anaphylactique, une urgence absolue

30 octobre 2019

Une réaction allergique peut se montrer violente. Sans traitement, le choc anaphylactique est en effet létal. En quoi consiste ce phénomène ? Comment l’éviter ? Comment réagir ?

« L’anaphylaxie ou choc anaphylactique est une urgence médicale grave causée par une réaction allergique immédiate, rapide (5 à 20 minutes) et généralisée », explique l’Association française pour la prévention des allergies (AFPRAL). Sans prise en charge rapide et adaptée, l’issue est mortelle. C’est l’exposition à un allergène qui la déclenche. Ce dernier peut être un aliment, un médicament ou encore la piqûre d’un insecte comme une guêpe ou une abeille.

Les symptômes. Lors d’un choc anaphylactique, plusieurs manifestions peuvent survenir : une crise d’asthme, de l’urticaire, des vomissements, une rhinite, une conjonctivite… « Dès qu’il y a plus de 2 symptômes en même temps, il s’agit d’une réaction allergique généralisée », indique l’AFPRAL. Il est important de noter que « dans la plupart des réactions allergiques alimentaires mortelles, l’asthme est impliqué dans 80% des cas ».

Autre symptôme possible : l’œdème de Quincke. « Souvent associé à des images impressionnantes, avec des visages gonflés (lèvres, paupières, etc.) », cette manifestation « ne signifie pas obligatoirement une asphyxie ». Néanmoins, « il faut rester vigilant car une aggravation secondaire peut toujours atteindre la glotte ». Plusieurs signes de gravité doivent être connus : une voix rauque, une gêne à respirer, ou une salivation importante.

Le traitement. L’unique thérapeutique du choc anaphylactique est l’adrénaline. C’est pourquoi les personnes concernées portent en permanence sur elles des stylos auto-injecteurs de cette substance (Anapen, Jext ou Epipen notamment).

En cas de survenue d’une réaction allergique violente, il faut agir vite :

-Injectez l’adrénaline dans la cuisse de la victime au travers de son vêtement.

-Ensuite, appelez le 15.

A noter : « dans la plupart des cas une injection unique est suffisante, mais dans certaines circonstances, une dose unique d’adrénaline peut ne pas suffire à inverser les effets d’une réaction allergique aiguë. Chez ces patients, une nouvelle dose peut être injectée après un délai de 10 à 15 minutes. Il est donc préconisé que le patient dispose de deux seringues dans sa trousse. »

  • Source : AFPRAL, octobre 2019

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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