Allergies : les biotechnologies au service des patients ?
11 mars 2004
Les allergies seront-elles le fléau de ce siècle ? Déjà aujourd’hui en France, plus de 15% de la population souffre de rhinite allergique. Allergies alimentaires, respiratoires, chocs anaphylactiques… Pratiquement chaque famille française est concernée !
En avant première de la séance BIOMEDEC du salon de la médecine – le MEDEC -qui se tiendra à Paris du 16 au 19 mars, l’Académie nationale de Médecine vient d’organiser un colloque. Intitulé ” Recrudescence des allergies, les promesses des biotechnologies feront-elles reconnaître l’allergologie comme une spécialité de médecine à part entière ? “, il vise à faire le point sur les traitements disponibles. Lesquels lorsque aucune désensibilisation n’est possible, reposent essentiellement sur les antihistaminiques et les corticoïdes.
Mais de nouvelles voies de recherches s’ouvrent actuellement, notamment dans le domaine des biotechnologies. Avec peut-être, des espoirs nouveaux. Car les allergies prennent une importance préoccupante. Par exemple, la fréquence des chocs sévères, d’origine alimentaire ou médicamenteuse, a été multipliée par 5 en à peine 15 ans ! Dans l’Union européenne la dermatite atopique, une inflammation allergique grave de la peau, touche un enfant sur six et un adulte sur dix !
L’évolution de notre environnement explique en partie cette situation. Pollution, tabagisme passif, infections virales… jouent un rôle majeur dans l’aggravation des manifestations allergiques. L’hérédité aussi ! Lorsque les deux parents sont allergiques, leurs enfants présentent 50% de risque d’être touchés à leur tour. Si un seul parent est concerné, le risque chute à un sur trois. Et si aucun des deux n’est allergique, la probabilité n’est plus que de 10% !