Allergies respiratoires : tous les enfants doivent faire du sport !

11 septembre 2015

Beaucoup d’enfants allergiques pratiquent un sport. Mais pas tous. C’est ce que montrent les résultats d’une étude récente menée auprès de parents concernés. Or l’activité physique est essentielle pour tous, même pour ceux souffrant d’une allergie respiratoire.

Selon l’étude Ifop/Fondation Stallergenes réalisée en mai 2015, auprès de parents d’enfants allergiques, « 88% des enfants souffrant d’allergies respiratoires pratiquent une activité sportive ». Ce qui signifie que 12% ne font pas du tout de sport. Par ailleurs, « 67% des parents déclarent que leur enfant éprouve une gêne dans ce cadre ». En réponse à ces données, le Dr Bertrand Delaisi, pneumo-pédiatre, allergologue au Centre de Pneumologie de l’enfant à Boulogne-Billancourt rappelle l’importance de la pratique sportive pour tous. Celle-ci « est bénéfique pour chaque enfant, même allergique, tant pour son développement global que ventilatoire ou son équilibre psychologique », insiste-t-il.

Presque toutes les disciplines

Pour ce qui est des gènes ressenties, elles s’expliquent par deux mécanismes. « L’enfant peut être gêné en cas de rhinite allergique obstruant les voies aériennes supérieures », indique le Dr Delaisi. « Le second et le plus important est celui de l’asthme associé à la maladie allergique. Chez l’asthmatique, l’hyperventilation du fait de l’effort peut induire un spasme des bronches limitant la capacité ventilatoire. » Résultat, l’enfant a du mal à pratiquer une activité avec plaisir, et ses performances en sont affectées.

Pour toutes ces situations, « des solutions préventives et thérapeutiques existent », poursuit-il. Quel que soit le sport, ou presque. Ainsi, seules deux activités sont contre-indiquées : « la plongée sous-marine avec bouteilles et l’équitation. La première impose un cadre et des aménagements en raison d’un risque accru d’embolie gazeuse, la seconde est déconseillée en cas d’allergie aux phanères de l’animal, moisissures et acariens ».

Aménagements et précautions

Pour les autres disciplines, certaines précautions sont nécessaires. Notamment pour « les sports d’endurance avec hyperventilation prolongée type athlétisme, football, rugby… Ceux-ci augmentent le risque de symptômes d’asthme ou d’allergie », note Bertrand Delaisi. « Mais d’un autre côté, ils permettent (d’améliorer) les capacités respiratoires ce qui est intéressant. »

Dans tous les cas, il est conseillé :

  • D’en parler à son médecin pour évoquer avec lui précisément les gênes ressenties, dans quelles conditions, les contraintes liées aux traitements…
  • De privilégier un échauffement de qualité car il contribue à la maîtrise du souffle tout en maintenant la respiration nasale le plus longtemps possible pour diminuer le risque d’un asthme à l’effort ;
  • De surveiller les conditions climatiques pour éviter les brusques changements de température et ne pas subir les pollens ;
  • De chasser les acariens lors d’activités en intérieur en aérant la salle ;
  • D’adapter ses performances en fonction de son état respiratoire ;
  • Et de suivre son traitement personnalisé en fonction des recommandations du médecin.
  • Source : Fondation Stallergènes, 9 juillet 2015

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Aller à la barre d’outils