Allez-y léger sur le « light » !

13 novembre 2010

Dans l’industrie du « light », même les sucreries sont « sans sucre »! Oubliés les scrupules, vous allez pouvoir céder aux sirènes de la confiserie… Eh bien, non ! L’absence de sirop de glucose ne signifie pas toujours « appauvrissement » en calories. Que vous donniez dans l’allégé ou non, attention aux excès !

L’Association française des diététiciens nutritionnistes s’inquiète de l’attitude des consommateurs face aux produits « light ». « Il ne faut pas croire que les produits allégés peuvent être consommés à volonté », rappelle Florence Rossi, porte-parole de l’association. Problème pour les nutritionnistes : le régime, dans ce qu’il induit de privation, tend à se démoder. Les édulcorants paraissent dès lors, beaucoup plus sexy que la frustration.

Aujourd’hui, « l’introduction de ces faux-sucres dans l’alimentation devrait s’accompagner d’une éducation nutritionnelle adaptée. Ces produits peuvent effectivement remplacer les produits normaux, à condition d’en limiter les quantités». Tout est dans la mesure.

Les consommateurs doivent également apprendre à lire… les étiquettes. Mais il est difficile de s’y retrouver : polyols, saccharine, aspartame, sucralose et même la petite dernière, la Stevia, tout juste introduite sur le marché français. Les chewing-gums par exemple sont « sucrés » aux polyols. Et si l’aspartame et la saccharine n’apportent aucune calorie, les polyols fournissent 2,4 kcal par gramme, soit 40% seulement de moins que le sucre !

Les produits allégés ne sont pas la « vaste imposture » dénoncée par leurs détracteurs : ils apportent bel et bien une moindre quantité d’énergie. Mais tomber dans le « tout-light » n’aurait absolument aucun sens. Ces produits doivent être réservés en priorité aux personnes en surpoids ou souffrant de diabète. Pour les autres, « il serait préférable de revenir aux vertus de l’équilibre alimentaire ».

  • Source : Association française des diététiciens nutritionnistes, 20 octobre 2009.

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