Alpinistes, gare au MAM !

02 novembre 2010

La haute montagne, est un environnement hostile à l’homme. Il y risque en effet le mal aigu des montagnes (MAM) : maux de tête, troubles digestifs, fatigue, et insomnie… Dans les cas les plus sérieux, il peut aussi entraîner un oedème pulmonaire de haute Altitude (OPHA). Le seul moyen de réduire le risque, c’est de s’acclimater au préalable. Une étude menée par des équipes d’Edimbourg et de Muhimbili en Tanzanie, vient de le confirmer.

Les auteurs ont évalué l’incidence du MAM sur des grimpeurs qui se sont lancés à l’assaut du Kilimandjaro. Situé en Tanzanie, ce sommet de 5 891 mètres constitue le point culminant de l’Afrique. Steward Jackson et J. Kenneth Baillie ont analysé l’effet d’une journée de repos prise avant le départ, et aussi l’efficacité d’une administration préventive d’acetazolamide, un médicament utilisé contre le MAM… et le glaucome.

Résultat : ni la prophylaxie médicamenteuse ni la prise d’une journée de repos n’ont permis de réduire le risque de MAM. Seule une acclimatation progressive à l’altitude, préalablement à l’ascension, est réellement efficace. Les auteurs malheureusement, ne précisent pas clairement les conditions optimales de cette acclimatation… . Le sujet pourtant, est important. L’Ecole nationale de Ski et d’Alpinisme (ENSA) en France, estime par exemple l’incidence moyenne du MAM à 15% à 2 000 mètres d’altitude, et à 60% passé 2 400 mètres.

  • Source : High Altitude Medicine & Biology, 6 octobre 2010

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