Alzheimer : 6 minutes d’exercices par jour pour retarder l’apparition de la maladie

19 janvier 2023

Six minutes quotidiennes d'exercice à haute intensité pourraient prolonger la durée de vie d'un cerveau sain. Et par conséquent retarder l'apparition de troubles neurodégénératifs, tels que la maladie d'Alzheimer et la maladie de Parkinson.

vélo

Dans la recherche contre les maladies neurodégénératives, les scientifiques sont toujours en quête de solutions efficaces et abordables afin que chacun puisse y avoir accès pour vieillir en bonne santé. La découverte d’une équipe néo-zélandaise entre dans cette optique.

Leur travail, publié dans The Journal of Physiology, montre qu’un cycle court mais intense d’exercices physiques augmente la production d’une certaine protéine essentielle à l’apprentissage et à la mémoire. Et pourrait donc protéger le cerveau du déclin cognitif lié à l’âge.

Cette protéine, appelée facteur neurotrophique dérivé du cerveau (ou BDNF pour Brain-Derived Neurotrophic Factor) favorise en effet la neuroplasticité (la capacité du cerveau à former de nouvelles connexions) et la survie des neurones. Des études animales ont déjà montré que l’augmentation de la disponibilité du BDNF encourage la formation et le stockage des souvenirs, améliore l’apprentissage et améliore globalement les performances cognitives. Alors comment rendre le BDNF plus disponible ?

6 minutes de vélo

Les auteurs ont donc testé des méthodes naturelles afin d’augmenter les niveaux de BDNF : jeûner pendant 20h, pratiquer un exercice léger (90 minutes de vélo à faible intensité) ou un exercice de haute intensité (six minutes de vélo à un rythme intense). Ils ont découvert qu’un exercice bref mais vigoureux était le moyen le plus efficace (4 à 5 fois plus efficace que le jeûne).

La cause de ces différences n’est pas encore connue. L’une des hypothèses est liée au changement de substrat cérébral et au métabolisme du glucose, la principale source de carburant du cerveau. Le changement de substrat cérébral se produit lorsque le cerveau change sa source de carburant préférée pour une autre afin de s’assurer que les demandes énergétiques du corps seront satisfaites.

L’augmentation du BDNF pendant l’exercice pourrait aussi être due à l’augmentation du nombre de plaquettes (la plus petite cellule sanguine) qui stockent de grandes quantités de cette protéine.

  • Source : The Journal of Physiology

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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