Alzheimer : la France doit repenser son système de soins

13 mai 2004

Au cours du 3ème Congrès national des Unités de soins Alzheimer qui s’est récemment tenu à Toulouse, les intervenants ont mis l’accent sur l’amélioration de la prise en charge de la maladie. Car le manque de moyens pénalise cruellement les malades.

Etablir un projet de soins, un projet de vie, ne plus subir la maladie mais la combattre“. Les termes employés par le Pr Bruno Vellas, président du congrès et chef du service de médecine interne et gérontologie clinique au CHU de Toulouse, traduisent bien la volonté des professionnels de santé de changer les mentalités.

Nous ne devons plus accepter d’entendre dire qu’être frappé par la maladie d’Alzheimer à 75 ans, c’est normal. Il s’agit d’une vraie affection, avec un retentissement gravissime sur la qualité de vie du patient mais aussi de ses proches“. Et de poursuivre que “cette maladie nous amène à modifier notre système de soins“.

La canicule de l’été dernier a mis en lumière le manque de moyens dont disposent les établissements d’hébergement pour personne âgées (EHPAD). Voire le système de soins français dans son ensemble. Une situation qui a eu le mérite de faire bouger les politiques. Le gouvernement a adopté un plan Dépendance. Mais selon Didier Passet, qui représentait la Fédération hospitalière de France (FHF) au congrès de Toulouse, “les besoins en institution sont évalués entre 100 000 et 120 000 nouvelles places d’ici 2010. Or le plan gouvernemental n’en prévoit que 10 000 d’ici 2007“. Les chiffres sont parfois cruels… Les études les plus récentes évaluent à 610 000 le nombre des personnes âgées victimes de la maladie d’Alzheimer. Et en 2020, elles seront deux fois plus nombreuses !

  • Source : de notre envoyé spécial à Toulouse

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