Alzheimer : la voie génétique…

09 mai 2001

La thérapie génique est-elle une voie pour ralentir l’évolution de la maladie d’Alzheimer ?
Des chercheurs de l’université de San Diego, en Californie, viennent de réussir une première mondiale : l’implantation de tissus génétiquement modifiés dans le cerveau d’une femme souffrant de la maladie d’Alzheimer. Après une première série d’essais concluants chez le singe, l’intervention était prévue depuis plusieurs mois.

Les Américains ont « fabriqué » les cellules utilisées, à partir de cellules cutanées de la patiente elle-même. Aucun risque de rejet n’était donc à craindre. Ils les ont ensuite conditionnées pour qu’elles expriment le facteur de croissance nerveuse (NGF), lequel est censé permettre au réseau nerveux de pallier les effets de la maladie. Injectées dans une partie spécifique du cerveau au terme d’une intervention de 11 heures, elles s’y trouvent désormais à pied d’oeuvre…

L’avenir dira ce qu’il faut en penser. André Delacourte, chercheur à l’INSERM, souligne que « le NGF stimule la neuroplasticité du réseau nerveux qui permet de suppléer aux cellules dégénérées par la maladie d’Alzheimer. L’objectif est ici de ralentir la progression de la maladie, pas de la soigner ». Mais c’est déjà un premier pas.

Sept interventions sont encore prévues. Elles seront nécessaires pour déterminer si ce type d’approche a une chance de constituer une solution viable. La route est encore longue de plusieurs années…

  • Source : Biotech.Info, 18 avril 2001

Aller à la barre d’outils