Alzheimer : peut-on prévenir la maladie ?
20 septembre 2017
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En France, près de 900 000 personnes souffrent de la maladie d’Alzheimer. Ce 21 septembre marque la 24e édition de la journée mondiale dédiée. L’occasion de feuilleter le livre blanc « La prévention pour combattre la fatalité » édité par la Fondation pour la recherche médicale. Dès l’introduction, les auteurs sont clairs : « La maladie d’Alzheimer peut être retardée ». Alors comment ? Voici leurs réponses.
La maladie d’Alzheimer « est incurable, mais plusieurs études convergent pour affirmer que la prévention peut jouer un rôle primordial », explique la Fondation pour la recherche médicale. « Non pas en empêchant l’apparition des lésions dans le cerveau, mais en retardant l’apparition des symptômes de la maladie, et par conséquent en améliorant la qualité de vie et en repoussant l’âge de la dépendance. » Selon elle, les moyens de lutter sont de 4 ordres.
Tout d’abord en limitant le risque cardiovasculaire. Si de nombreuses études ont déjà rapporté l’impact négatif de l’hypertension artérielle, de l’hypercholestérolémie, de l’obésité, du diabète ou encore du tabagisme sur l’apparition de la maladie d’Alzheimer, les mécanismes en jeu demeurent flous. Quoiqu’il en soit, les chercheurs conseillent de se faire dépister – et traiter – précocement d’une pathologie cardiovasculaire et de conserver le plus possible un mode de vie sain, en limitant la consommation d’alcool et de tabac.
Autre élément pour lutter, éviter le stress chronique. « Des études ont montré que ce stress, qu’il soit professionnel ou social, favorise l’émergence de la maladie d’Alzheimer », commente la Fondation pour la recherche médicale. « Une grande étude suédoise, menée sur 35 ans auprès de 1 400 femmes, a conclu que le risque de développer une démence après une période de stress est 65 % plus élevé qu’en absence de stress. » Donc pour limiter le risque, « identifiez la source du stress pour vous en en détacher, apprenez la respiration abdominale, évadez vous régulièrement (sport, amis, voyages…) ».
Troisième levier : la pratique régulière d’une activité physique pour booster le cerveau. En effet, les études scientifiques se succèdent et beaucoup convergent dans la même direction : l’exercice physique est bénéfique à tout âge et réduit la probabilité de déclarer la maladie d’Alzheimer et de subir un déclin cognitif. « De plus, pratiquer une activité physique quotidienne s’avère bénéfique à chacun des stades de la maladie : en prévention primaire, avant les premiers symptômes ; en prévention secondaire, au stade léger, et même au stade de la démence ».
Dernier élément : surveillez votre alimentation. Sur ce point, le régime méditerranéen semble posséder un puissant effet protecteur. De récentes études ont en effet mis en lumière qu’une observance rigoureuse de ce régime diminue de 54 % le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Concrètement, il se compose d’huile d’olive, de céréales, de légumes verts à feuilles, de fruits secs oléagineux, de baies, de volailles, de poissons et… d’un verre de vin (rouge-ndlr) par jour.
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Source : Fondation pour la recherche médicale, septembre 2017
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet