











Accueil » Senior » Maladies liées à l'âge » Alzheimer : un test sanguin capable de dépister et suivre l’évolution de la maladie
© luchschenF/Shutterstock.com
Jusqu’à présent, plusieurs recherches se sont attelées à mettre au point des tests sanguins permettant de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer chez les personnes présentant des symptômes cognitifs. Cependant, aucun ne pouvait déterminer avec précision le stade clinique de cette pathologie. Mais un nouveau travail publié dans la revue Nature pourrait bien changer la donne.
Des chercheurs américains et suédois ont découvert qu’une protéine spécifique appelée MTBR-tau243, présente dans le sang, reflète avec précision l’accumulation toxique d’agrégats de tau dans le cerveau (caractéristique d’Alzheimer) et la relie avec la gravité de la maladie.
En analysant les niveaux sanguins de MTBR-tau243 chez des personnes souffrant de déclin cognitif, les scientifiques ont pu distinguer les personnes aux premiers stades de la maladie d’Alzheimer de celles à des stades plus avancés. Ils ont aussi pu identifier les patients dont les symptômes étaient causés par d’autres pathologies neurologiques.
En fait, avec une précision de 92 %, les scientifiques ont observé que les niveaux de MTBR-tau243 restent normaux chez les personnes asymptomatiques ; qu’ils sont significativement plus élevés chez les personnes à un stade de déficience cognitive légère ; et qu’ils peuvent être jusqu’à 200 fois plus élevés chez celles qui ont déjà accédé au stade de la démence.
« Ce test sanguin identifie clairement les enchevêtrements de tau caractéristiques d’Alzheimer, qui sont notre meilleur biomarqueur pour mesurer les symptômes et la démence liés à cette maladie, expliquent les auteurs. Nous sommes sur le point d’entrer dans l’ère de la médecine personnalisée pour la maladie d’Alzheimer. Le nombre et la variété des médicaments disponibles contre la maladie pourraient bientôt s’accroître, car plusieurs traitements expérimentaux ciblant la protéine tau ou d’autres aspects de la maladie sont en cours de développement. Aux stades précoces avec de faibles enchevêtrements de protéines tau, certaines thérapies pourraient ainsi être plus efficaces qu’aux stades avancés. »
Source : https://www.nature.com/articles/s41591-025-03617-7
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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