Alzheimer : un traitement pour ralentir l’aggravation des symptômes

02 mai 2003

Un traitement de 6 mois a démontré qu’il pouvait réduire les déficits moteurs et mentaux éprouvés par les malades victimes de formes sévères à modérées de la maladie d’Alzheimer. Il s’agit de la mémantine, déjà utilisée contre la maladie de Parkinson.

Un médicament qui avait été mis sur le marché allemand par Merz Pharmaceuticals pour d’autres maladies neuro-dégénératives, avant d’être autorisé en mai 2002 par l’Union européenne dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. Le Pr Barry Reisberg de l’université de New York, qui a mené une étude en double aveugle sur cette molécule, affirme qu’elle « devrait voir ses indications étendues à la maladie d’Alzheimer par la Food and Drug Administration américaine d’ici un an. ».

Comme il l’a montré, la mémantine n’empêche pas la progression de la maladie et ne permet pas de la faire reculer. Mais elle réduit l’aggravation des symptômes. La maladie d’Alzheimer, qui touche principalement les personnes de 65 ans et plus, est la principale cause de démence dans les troisième et quatrième âges. Elle entraîne une perte de mémoire, des changements d’humeur et de comportement, ainsi qu’une détérioration du raisonnement. Autrefois associée à la sénilité, la maladie d’Alzheimer n’est pas une étape normale du vieillissement : elle détruit graduellement les cellules nerveuses vitales du cerveau et ses dommages augmentent avec le temps. Il s’agit donc bien d’une évolution pathologique.

  • Source : British Medical Journal, vol.326, p.784

Aller à la barre d’outils