Alzheimer : une prise en charge médicamenteuse variée

18 mai 2004

Aujourd’hui, aucun traitement ne vise à guérir ou prévenir la maladie d’Alzheimer. Cependant, deux protocoles thérapeutiques permettent de ralentir l’aggravation des symptômes. L’un s’adresse aux formes légères à modérées, l’autre aux cas plus sévères.

Le premier recourt à des médicaments dits cholinergiques, qui bloquent la cholinestérase. Cette enzyme détruit l’acétylcholine, un neurotransmetteur impliqué dans la mémoire. Or chez les patients atteints de maladie d’Alzheimer, sa concentration est anormalement réduite. En empêchant la destruction de l’acétylcholine, ces traitements permettent donc de ralentir l’évolution de la maladie tout en améliorant les fonctions cognitives : acquisition et mémorisation de données.

La mémantine elle, agit sur un autre neurotransmetteur. C’est le glutamate, qui joue un rôle dans l’apprentissage et la mémorisation. Des niveaux élevés de glutamate peuvent en effet affecter la teneur en calcium des cellules du cerveau, provoquant leur mort. Ce médicament s’oppose ainsi aux effets défavorables du glutamate, permettant une stabilisation voire une amélioration des symptômes. Les patients conservent plus longtemps certaines capacités intellectuelles.

Encore récemment complètement démunis face à la maladie d’Alzheimer, les médecins ont aujourd’hui le choix entre deux traitements ! Il leur reste à les maîtriser suffisamment pour apprendre à les associer, adaptant la prise en charge aux particularités de chaque patient.

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