











Goût et fraîcheur. Ces Associations pour le Maintien d’une Agriculture paysanne regroupent des consommateurs autour d’un ou plusieurs producteurs. De fruits et de légumes souvent, mais aussi de fromages, de viande, de miel, d’œufs… Le consommateur avance au(x) producteur(s) l’argent nécessaire pour le semestre ou l’année à venir, puis la récolte est répartie chaque semaine entre tous les ‘Amapiens’. Chaque mercredi par exemple, vous allez chercher votre « panier » : soit directement à la ferme si elle est près de chez vous, soit dans un lieu de distribution en ville.
« Il existe sans doute entre 1 000 et 3 000 AMAP en France », précise Denise Vuillon, la première a créer une association de ce type. Elle-même d’ailleurs, est productrice dans l’AMAP des Olivades, dans le Var. « Un producteur, s’il travaille seul et dispose d’un à deux hectares, peut fournir au maximum une quarantaine de paniers dont chacun est prévu pour deux adultes et deux enfants ».
Le respect des saisons, la découverte de fruits ou légumes oubliés – ou peu connus (variétés anciennes de tomates, topinambours, patate douce, panais, courge butternut…) – vous feront redécouvrir le plaisir de manger. Quant à la fraîcheur des produits – faisselle, fruits « bruts de cueille »… – elle vous éveillera à des saveurs que vous pensiez disparues !
Solidarité. « Les AMAP sont une alternative économique pour une agriculture paysanne. Vous partagez les aléas des récoltes avec les agriculteurs, qui s’engagent à une diversité des produits, et n’ont le plus souvent, pas d’autre créneau de distribution », prévient Denise Vuillon. Du coup, vous n’achetez pas un « panier » mais une production. Certaines semaines d’avril et de septembre par exemple, vous n’aurez peut-être que deux courgettes. Mais vous en recevrez une quinzaine en pleine saison ! Et puis… les amapiens partagent des idées de recettes ou des paniers (s’ils ne sont pas 4 à la maison). Le prix du panier est fixé dans chaque AMAP. Il n’est pas basé sur le prix du marché mais sur le coût de revient des productions. « Cette solidarité avec le producteur », conclut Denise Vuillon, « donne un sens supplémentaire à la consommation ».
Pour savoir où se trouve l’AMAP la plus proche de chez vous, ou même, pourquoi pas, en créer une, rendez-vous sur le site : www.reseau-amap.org
Source : Interview de Denise Vuillon, le 2 octobre 2009.
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