Angine virale ou bactérienne ?

15 février 2011

Vous souffrez d’une angine ? Ce n’est vraiment pas exceptionnel ! Mais s’agit-il d’une angine virale ou bactérienne ?

La réponse à cette question est importante car elle conditionne votre traitement. Et le médecin peut le savoir en quelques minutes, sans quitter le cabinet, grâce à un test de diagnostic rapide de l’angine (TDR). Il peut ainsi déterminer si votre état justifie ou non le recours aux antibiotiques. Réponse positive s’il s’agit d’une angine bactérienne à streptocoques, mais négative si vous souffrez d’une angine virale…

La technique est simple. Grâce à un écouvillon – c’est une sorte de long coton-tige – le médecin effectue un prélèvement au niveau des amygdales. Il le place ensuite dans un tube contenant une bandelette réactive qui va changer de couleur en quelques minutes, selon la nature du germe isolé. Si une ligne rouge unique apparaît, le test est négatif. En revanche, si une ligne bleue se forme sous la ligne rouge, c’est le signe que la maladie est provoquée par un streptocoque du groupe A.

Environ 9 millions d’angines – une infection du pharynx qui atteint les amygdales – sont diagnostiquées chaque année en France. La maladie se traduit par de la fièvre – généralement, entre 38°C et 39°C – et des difficultés à déglutir. Or seulement 1,8 millions de TDR ont été commandés par les médecins généralistes, pédiatres et ORL en 2009.

En principe, le malade guérit spontanément en une semaine. Dans de rares cas néanmoins, l’angine à streptocoque peut se compliquer d’un rhumatisme articulaire aigu, d’une atteinte rénale ou cardiaque, d’un abcès ou d’un phlegmon. Afin de prévenir ces complications rares mais souvent graves, le médecin prescrira un antibiotique.

En revanche, l’utilisation de ce dernier contre la forme virale de l’angine est inutile. Ce traitement ne serait alors d’aucune efficacité, et favoriserait le développement de résistances bactériennes aux antibiotiques. Cette recherche est extrêmement simple à réaliser. Elle est également très économique, puisque les médecins généralistes peuvent obtenir gratuitement le matériel nécessaire à ces tests auprès de la Caisse primaire d’Assurance-maladie à laquelle ils sont rattachés.

Pour en savoir plus : visitez le site de l’Assurance-maladie.

  • Source : Caisse primaire d’Assurance maladie des Travailleurs salariés (CPAMTS), 9 février 2011

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