Anorexie mentale : la piste génétique

16 août 2002

Une équipe australienne aurait découvert un gène associé à l’anorexie mentale, une maladie qui touche en France environ un jeune sur vingt. Des filles en majorité. Le Dr Urwin et son équipe, de l’hôpital pour enfants de Westmead en Australie, ont montré qu’une mutation de l’ADN cellulaire observée chez de jeunes anorexiques se retrouvait également chez un de leurs parents. La portion d’ADN en question déterminerait la production d’une protéine – appelé NET- qui joue un rôle central en cas de pression psychologique – ou de stress… – et d’anxiété.

L’anorexie mentale est définie par une perte de poids supérieure à 15%. Mais aussi par la peur irraisonnée de grossir, des troubles de l’image corporelle et du comportement alimentaire, tout cela sans pathologie psychologique associée. L’anorexique refuse de s’alimenter. Ou au contraire, il s’agit d’une personnalité boulimique qui se force à vomir. Et lorsque la perte de poids atteint un tiers de la masse corporelle, l’hospitalisation est indispensable.

D’après les auteurs, cette découverte devrait « permettre d’identifier et de traiter au plus tôt les sujets vulnérables et susceptibles de développer une anorexie mentale. Et fait très important, nous montrons également que le procès fait à l’environnement familial souvent mis en cause dans cette maladie, est injustifié ».

  • Source : Molecular Psychiatry, août 2002

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