Antibiotiques: freiner la résistance!

Comment réduire la consommation excessive et injustifiée d’antibiotiques? Car il y a urgence. Le gouvernement a décidé de s’attaquer à nouveau à leur surconsommation.
A nouveau car en 1998 déjà, il voulait réduire de 10% sur un an et demi les prescriptions abusives. Il avait alors échoué, puisque la consommation avait bien évolué de 10% sur l’année, mais… en hausse.

Le plan actuel prévoit justement de mettre à la disposition des médecins un test rapide pour reconnaître, au cabinet médical, une angine virale d’une angine bactérienne. Grâce à ce test financé par l’Assurance maladie, les ordonnances pour les angines devraient s’en trouver bouleversées. Ce qui devrait occasionner une baisse de 5 à 6 millions du nombre d’ordonnances.

Par le biais de messages publicitaires, le grand public se voit également expliquer les situations où les antibiotiques sont utiles, et celles où ils ne servent à rien. Enfin, l’Assurance maladie envisage une action coordonnée sur le bon usage des antibiotiques, sensibilisant les assurés comme les prescripteurs.

D’ici à 2005, chaque établissement aura mis en place un « comité des antibiotiques » et désigné un médecin référent. Les conséquences du mauvais usage des antibiotiques seront enseignées aux médecins comme aux étudiants. Une nouveauté, dans ce pays où la formation en pharmacologie clinique est quasi inexistante.

Enfin, le ministère entend « améliorer la surveillance » de la consommation des antibiotiques et de la résistance à ces médicaments. Afin notamment, de détecter l’apparition de nouvelles résistances.

Il appartient à chacun de veiller à leur bon usage. Ils ne doivent être utilisés que sur prescription d’un médecin. Et tout traitement doit être suivi jusqu’à son terme.

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  Source : The Lancet, 10 janvier 2002