Antibiotiques : le mieux ennemi du bien

11 octobre 2002

Les milliards de germes qui peuplent le tube digestif appartiennent à des espèces différentes, organisées en une sorte de société hiérarchisée. Il existe donc une flore dominante, une flore dominée, des germes de passage… Lesquels, tous réunis dans des conditions normales chez un sujet sain, constituent un écosystème stable au fonctionnement harmonieux, qui chasse les germes pathogènes intrus et participe aux fonctions digestives.

En détruisant les germes dominants de la flore intestinale, les antibiotiques peuvent bouleverser cet écosystème : les intrus ne sont plus chassés et peuvent provoquer une infection du système digestif. Dès lors, les fonctions digestives sont mal assurées. Selon la famille de l’antibiotique administré, selon la durée du traitement aussi, les perturbations de l’écosystème intestinal seront plus ou moins marquées.

Si elles sont peu importantes et de courte durée, il est probable qu’aucun désordre clinique ne se manifestera. En revanche si elles sont importantes ou prolongées, des troubles pourront apparaître, au premier rang desquels une diarrhée. C’est là que l’administration de médicaments probiotiques, c’est à dire de micro-organismes vivants non pathogènes et non détruits par les antibiotiques, prendra tout son intérêt. Elle permettra de protéger le tube digestif, compensant ainsi la flore intestinale altérée.

  • Source : Le Quotidien du Médecin, n°7181, p7

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