Antibiotiques : plus de 10% en moins sur un an ?

23 septembre 2003

A conditions épidémiques constantes, la consommation d’antibiotiques au cours de l’hiver dernier s’est inscrite en baisse de 10,2% sur les chiffres de la saison précédente. La Caisse nationale d’Assurance maladie ne boude pas sa satisfaction…

Nous l’a-t-on serinée – d’ailleurs à très juste titre… – cette antienne selon laquelle « Les antibiotiques, c’est pas automatique » ! Mais le jeu en valait la chandelle. Selon les responsables de l’assurance maladie, au total « 4 millions de traitements inappropriés ont été évités l’hiver dernier. ». Car cette campagne ne visait pas simplement à réduire la consommation de médicaments, mais à favoriser leur utilisation optimale.

Derrière le slogan, le public a ressenti – sans doute pour la première fois – non pas une tentative de maîtrise comptable mais une démarche pédagogique cohérente. Toute infection n’est pas sensible aux antibiotiques. Et leur utilisation à mauvais escient est doublement contre-productive, puisqu’elle n’apporte pas la guérison et favorise l’émergence de souches résistantes ! La démarche a nécessité des concours multiples : un effort soutenu de la CNAMTS sur le plan de l’information, un relais assidu des médias, un vrai soutien pédagogique des pharmaciens et la mise à disposition des médecins d’un outil professionnel efficace, le test de diagnostic rapide de l’angine.

Distribué à plus d’un million d’exemplaires à ce jour, ce TDR permet au médecin de définir immédiatement et avec certitude l’origine virale ou bactérienne de l’angine, et de prescrire en conséquence. Il est aussi l’occasion d’informer les patients et de les convaincre de l’inutilité des antibiotiques pour toutes les infections virales… Résultat : le message est aujourd’hui bien compris, et les comportements ont changé naturellement. Sans contrainte, et avec une adhésion semble-t-il renforcée.

  • Source : CNAMTS, 19 septembre 2003

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