











Accueil » Santé Publique » Médicaments » Antidépresseurs : les pensées suicidaires frappent aussi les adultes
Les résultats d’une étude norvégienne établissent un lien direct entre l’utilisation des antidépresseurs inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS) et les tentatives de suicide chez l’adulte dépressif. Un nouveau coup dur pour cette classe de médicaments.
En effet, ce lien avait déjà été démontré chez l’enfant et l’adolescent traités par IRS. En particulier avec la paroxetine. D’ailleurs au mois de juin, l’Agence européenne du Médicament (EMEA) indiquait dans un rapport d’évaluation que “ces antidépresseurs étaient déconseillés chez les enfants et les adolescents pour traiter les troubles dépressifs“. Enfin, le 22 août dernier, l’AFSSaPS en France, décidait une modification du Résumé des Caractéristiques du Produit (RCP) pour tous les médicaments contenant de la paroxetine.
Dans le cas d’espèce, le Pr Ivar Aursnes de l’Université d’Oslo, a procédé à une méta-analyse de 16 essais thérapeutiques concernant cette substance. Des essais au cours desquels des patients dépressifs s’étaient vus administrer soit un antidépresseur, soit un placebo. L’auteur a constaté 7 suicides dans le groupe traité contre seulement… un dans le groupe placebo.
Un résultat sans équivoque possible selon lui. Pour Ivar Aursnes, “les recommandations des agences sanitaires concernant la restriction d’utilisation de la paroxetine aux enfants et adolescents devraient être étendues aux adultes“. Il confirme par ailleurs que “tous les IRS augmentent le risque de comportement suicidaire chez l’adulte dépressif“.
Source : BioMed Central, 21 août 2005
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