











Accueil » Famille » Enfants / Adolescents » Antidouleurs opioïdes : trop souvent à la portée des enfants
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Maintenir hors de portée des enfants. Ce conseil est valable pour tous les médicaments. Pour les antalgiques opioïdes, il est d’autant plus important que ces molécules induisent un risque d’overdose. Pour les petits mais aussi pour les ados qui pourraient être tentés de les utiliser à titre récréatif. Une étude américaine montre que trop de parents n’ont pas ce risque à l’esprit.
Des chercheurs de la Johns Hopkins University Bloomberg School of Public Health ont interrogé 681 adultes sous antalgiques opioïdes au cours de l’année écoulée. Tous avaient des enfants de moins de 17 ans, vivant avec eux. Seulement 31% d’entre eux ont rapporté ranger ces médicaments hors de portée de leur progéniture. Selon les scientifiques, « hors de portée » signifie dans un espace sous clef et inaccessible. Même pour un adolescent.
« Ranger de manière non sécurisée les opioïdes à domicile contribue à l’ingestion accidentelle de ces médicaments par les enfants et par le chapardage par les adolescents », insistent les auteurs. « Nous savons que les jeunes qui consomment ces molécules dans un but récréatif se les procurent fréquemment à domicile. » Le risque d’addiction et d’overdose est ainsi augmenté.
De nouvelles solutions préventives ?
Malgré ce constat, les parents restent peu sensibilisés à ces dangers. Certes, 73% des parents interrogés sont conscients que les enfants peuvent faire une overdose aux opioïdes plus rapidement que les adultes. Toutefois, ils ne sont que 13% à s’inquiéter réellement du risque de voir leurs petits accéder à ces médicaments chez eux.
Pour prévenir ces risques, les chercheurs proposent d’« éduquer les parents à davantage de prudence ». Mais pas uniquement. Selon eux, il est essentiel de « développer des emballages ‘intelligents’ grâce aux nouvelles technologies ». Ceux-ci devraient autoriser l’ouverture du traitement uniquement au bénéficiaire de l’ordonnance.
Source : Johns Hopkins University Bloomberg School of Public Health, 20 février 2017
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche
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