Antifongique oral, le risque de fausse couche augmenté

08 janvier 2016

Indiqués contre les candidoses, fréquentes pendant la grossesse, les antifongiques oraux seraient liés à une augmentation du risque de fausse couche. Et aussi d’enfants mort-nés. C’est une découverte réalisée par une équipe danoise. Laquelle recommande donc l’usage d’antifongiques topiques chez les femmes enceintes.

L’équipe de Ditte Molgaard-Nielsen de la Statens Serum Institut de Copenhague (Danemark) a inclus dans son travail plus d’1,4 million de femmes enceintes entre 1997 et 2013. Dans ce panel, les chercheurs ont comparé l’impact de la prise d’un antifongique par voie orale (fluconazole) à celui de cette même molécule en crème ou en ovule, puis avec des femmes non traitées pour candidose.

Résultat, « un risque significativement augmenté d’avortement spontané ». En revanche, aucune association n’a été observée entre ce traitement et la survenue de naissances d’enfants mort-nés. « En attendant les résultats d’études plus précises, la prescription de fluconazole au cours de la grossesse doit se faire de manière très prudente », conseillent les auteurs. Et ce, d’autant que les recommandations en matière de candidose au cours de la grossesse sont de privilégier les formes topiques de ces antifongiques.

  • Source : The JAMA Network Journals, 5 janvier 2016

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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