Les antioxydants, armes contre le diabète de type 2

13 novembre 2017

Les antioxydants n’en finissent pas de révéler leurs bienfaits. Selon une étude de l’INSERM publiée dans Diabetologia, les individus ayant une alimentation riche en antioxydants présentent un risque moindre de développer un diabète de type 2.

C’est désormais connu, une alimentation riche en antioxydants – contenus dans les fruits et légumes – réduit le risque de certains cancers et de maladies cardiovasculaires. Une équipe INSERM vient de montrer qu’elle est également associée à une diminution du risque de diabète de type 2.

En fait, de précédentes études ont mis en avant que certains antioxydants – la vitamine E ou C, les lycopènes ou encore les flavonoïdes – pris individuellement réduisent ce risque. Les chercheurs ont donc voulu savoir si cela était extrapolable à l’alimentation dans son ensemble.

Pour cela, ils ont utilisé les données de la cohorte E3N composée de femmes françaises recrutées à partir de 1990, alors âgées de 40 à 65 ans. Ils ont suivi 64 223 d’entre elles entre 1993 et 2008, toutes indemnes de diabète et de maladies cardiovasculaires au moment de leur inclusion. Chacune disposait d’un questionnaire renseignant leurs habitudes alimentaires.

Fruit, légumes et thé

Résultat, « le risque de diabète diminue jusqu’à 15 millimole d’antioxydants par jour ». Derrière ce chiffre se cache par exemple une alimentation riche en chocolat noir, thé, noix, pruneaux, myrtilles, fraises, noisettes… « Au-delà de ce seuil, le risque ne diminue plus », expliquent les auteurs.

Ainsi, celles qui présentaient les scores d’antioxydants les plus élevés avaient un risque de diabète réduit de 27% par rapport à celles avec les niveaux les plus bas. « Ce lien persiste après avoir pris en compte tous les autres principaux facteurs de risque : tabagisme, niveau d’éducation, hypertension, hypercholestérolémie, antécédents familiaux et surtout l’indice de masse corporel ».

Comment expliquer ce résultat ? « Nous savons que ces molécules empêchent la formation de radicaux libres délétères pour les cellules et limitent leurs effets néfastes quand ces derniers sont présents », concluent les auteurs. « Mais il y a probablement une action plus spécifique comme un effet sur la sensibilité des cellules à l’insuline. Cela reste à confirmer dans d’autres études ».

Notons pour terminer que les aliments les « plus contributifs à un score antioxydant élevé » (sic) sont les fruits et les légumes, le thé et le vin rouge (à consommer avec modération).

  • Source : INSERM, 10 novembre 2017

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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