Antiprotéases contre le VIH : les risques cardio-vasculaires confirmés

13 décembre 2002

Selon The Lancet, les inhibiteurs de protéase utilisés contre l’infection à VIH augmentent le risque d’infarctus ou d’autres troubles cardiaques. Toutefois, le rapport bénéfice risque de ces médicaments ne serait pas remis en cause.

Des médecins américains, qui ont suivi près de 5 700 patients séropositifs au VIH, ont montré que l’administration d’antiprotéases était associée à divers troubles métaboliques. Notamment une hyperlipidémie et une hyperglycémie. Ils ont également observé une nette augmentation du nombre d’infarctus du myocarde à partir de l’introduction de ces traitements en 1996. Au total, 19 cas ont été rapportés chez les 3 247 patients sous antiprotéases, contre deux seulement parmi les autres malades, qui n’en prenaient pas.

Le risque d’infarctus serait ainsi multiplié par 6,5 pour ces patients, ce qui peut paraître considérable. D’autant plus que même en tenant compte de facteurs de risque traditionnellement associés aux maladies cardio-vasculaires tels que le tabagisme ou l’excès de cholestérol, le lien entre ces traitements et l’infarctus reste significatif. Cependant le rapport bénéfice/risque du traitement reste largement positif, compte tenu du pronostic de l’infection à VIH en l’absence de traitement !

  • Source : The Lancet, vol 360, p.1747-1748

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