Apnée du sommeil et conduite : la somnolence au tournant
19 avril 2013
Les victimes d’apnée du sommeil sont exposées à un risque d’accident accru. ©Phovoir
Le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) constitue un facteur de risque cardiovasculaire. Mais ce n’est pas tout. Il expose aussi à un risque accru d’accident de la route. D’après une étude menée par des chercheurs britanniques, la somnolence guette davantage ces patients.
Pour tester la capacité des personnes souffrant de SAOS, des chercheurs de l’Université de Leeds (Royaume-Uni), ont choisi d’utiliser un simulateur de conduite. Deux travaux ont été menés sur le modèle suivant : un groupe de patients souffrant de SAS et un groupe témoin devaient conduire – sur simulateur – l’équivalent de 90km sur autoroute.
Ils piquent du nez
Dans la première étude, 133 patients atteints de SAOS ont participé au test. Celui-ci était considéré comme raté lorsqu’une collision avait lieu, si le participant s’endormait ou s’il roulait trop longtemps en dehors de sa voie. Leurs résultats ont ensuite été comparés à ceux d’un groupe témoin composé de 89 conducteurs. La différence était sensible puisque 24% des patients ont échoué, contre seulement 12% des membres de l’autre groupe.
Le second travail a permis de comparer 118 patients à un groupe contrôle de 69 participants. Les résultats de la première étude ont été confortés par le taux d’échec du groupe de malades. En effet, 38% ont raté leur test, contre seulement 11% pour les autres.
« Les patients souffrant d’apnée du sommeil ont nettement plus de risque de rater le test », conclut le Dr Mark Elliott, auteur principal des deux études. Ils risquent par conséquent également d’avoir un accident potentiellement grave, en conduisant sur une route bien réelle.
Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet