Apnée du sommeil et maladie d’Alzheimer : l’étau se resserre

16 novembre 2017

D’après une équipe américaine, le syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) pourrait augmenter le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Mais l’emploi du conditionnel reste de rigueur dans un contexte où aucun de lien de causalité n’est formellement établi entre les deux affections. 

« Plusieurs auteurs ont suggéré que des troubles du sommeil pouvaient contribuer à accélérer le déclin cognitif chez des patients à risque de maladie d’Alzheimer », souligne le Pr Ricardo Osorio de la New York University School of Medicine. Pour le savoir, il s’est intéressé à une cohorte de 208 personnes de 55 à 90 ans. Aucune ne souffrait de troubles cognitifs. Aucune non plus ne faisait l’objet d’un suivi dans un centre du sommeil.

Les participants ont été soumis à deux examens spécifiques : une ponction lombaire pour prélever du liquide céphalo-rachidien et une tomographie par émission de positons (TEP). A travers cette technique d’imagerie, l’objectif était de mesurer la présence éventuelle de dépôts de peptide béta amyloïde, au niveau du cerveau. L’accumulation de ces derniers pouvant être à l’origine d’une cascade de manifestations susceptibles de caractériser la maladie d’Alzheimer.

Relation « non-linéaire »

Les auteurs ont ainsi découvert que la moitié des participants présentaient des symptômes de SAOS ! Au-delà, ils rapportent que la présence de biomarqueurs de beta myéloïde est plus marquée, avec le temps, chez les patients âgés souffrant de SAOS. Et ce d’autant plus si ce dernier est sévère. Un constat à prendre toutefois avec des pincettes. « La relation entre les dépôts amyloïdes et les troubles cognitifs n’est probablement pas linéaire. Sans compter qu’elle dépend de nombreux autres facteurs additionnels », conclut l’auteur.

  • Source : American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine, 10 novembre 2017

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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