Apnées du sommeil : un traitement qui change vos nuits

29 mars 2012

Le syndrome d’apnée du sommeil (SAS) concernerait en France, entre 1 et 3 millions de patients. Cette pathologie très fréquente mais souvent méconnue, altère gravement la qualité de vie des malades. Elle représente aussi, un facteur aggravant en santé publique en augmentant par exemple, le risque de mort subite et d’accident de la voie publique. Son traitement de référence aujourd’hui, repose sur la pression positive continue (PPC). Si cette dernière reste contraignante, elle modifie radicalement le quotidien des patients, à en croire une étude menée auprès de 200 volontaires. Décryptage.

Le SAS se caractérise par des épisodes de fermeture partielle, voire complète, des voies aériennes supérieures au cours du sommeil. Le patient cesse alors de respirer pendant plusieurs secondes. Et ceci, de nombreuses fois au cours d’une même nuit… Le ronflement est le symptôme le plus fréquent de SAS et ne doit donc pas être considéré simplement comme une nuisance subjective. Le SAS lorsqu’il est installé, est une maladie qui entraîne une somnolence diurne et une fatigue persistante. D’autres perturbations telles que des troubles de l’humeur, de la mémoire ou l’envie d’uriner au cours de la nuit, peuvent également contribuer à détériorer la qualité de vie des patients.

Le Syndicat national des Prestataires de Santé à Domicile (SYNALAM), le Syndicat national des Associations d’Assistance à domicile (SNADOM) et la Fédération française des Associations et Amicales de Malades Insuffisants ou handicapés respiratoires (FFAAIR) se sont associés pour mener une enquête auprès de 200 patients traités par PPC. Il s’agissait en majorité d’hommes (75%), sans activité professionnelle (87%), âgés en moyenne de 69 ans.

Avant la mise en œuvre du traitement, 89% des patients estimaient que leur maladie avait une forte incidence sur leur vie personnelle et familiale. En revanche, l’instauration d’un traitement par PPC provoque la plupart du temps, une évolution spectaculaire. Près de neuf malades sur dix (87% d’entre eux) ont constaté une amélioration de leur fatigue et de leur capacité de concentration. Près de 70% ont observé un effet positif au niveau de la mémoire et de l’humeur. Et la moitié des sondés rapporte une diminution de la fréquence de leurs maux de tête… et un renouveau de leur libido.

Les malades par ailleurs, plébiscitent l’assistance qui leur est apportée à domicile, rendant le soin directement accessible. Pour 84% des malades, outre le suivi technique des matériels, le rôle du prestataire se traduit également par une meilleure observance de la prescription. Et dans 90% des cas, il permet d’adapter au mieux le traitement aux contraintes des patients.

  • Source : Sondage réalisé par courrier auprès de 200 patients issus d’un échantillon national de membres d’associations d’Insuffisants respiratoires affiliées à la FFAAIR, du 20 février au 9 mars 2012

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