Après l’accouchement, parler contraception

07 septembre 2005

Deux semaines après l’accouchement, les femmes peuvent de nouveau être fertiles. L’ovulation est en effet parfois très vite de retour, avec le risque d’une nouvelle grossesse. L’urgence, c’est donc de penser contraception. Pour choisir la mieux adaptée.

Un faux problème ? Pas du tout : 3% des Françaises qui ont accouché en 2000 ont débuté leur grossesse moins de trois mois après l’accouchement précédent. C’est beaucoup ! Même si les chiffres de l’INSEE ne le disent pas, il y a fort à parier qu’aucune ne souhaitait vraiment une nouvelle grossesse si rapprochée.

L’arrivée du premier enfant est l’occasion de rediscuter contraception avec son médecin ou son gynécologue. Pour la penser ou peut-être la repenser, en fonction des contraintes liées à cette naissance. La contraception orale, autrement dit la pilule, est contre-indiquée pour celles qui veulent allaiter. Car en effet les hormones passent dans le lait maternel.

Pourquoi ne pas penser à une autre méthode finalement peu utilisée mais tout aussi efficace, comme le DIU – Dispositif intra-utérin ? Un contraceptif qui de surcroît, sait se faire oublier. Une fois posé, il assure la contraception pendant 5 ans.

Alors que la plupart des DIU sont encore constitués d’un simple filament de cuivre enroulé autour d’un support plastique, il en existe maintenant qui contiennent un progestatif et qui se prescrivent naturellement en relais de la pilule. Un DIU hormonal donc, mais qui agit localement, contrairement à la pilule qui imprègne tout l’organisme. C’est l’efficacité de la contraception orale sans la prise quotidienne. Heureuse mais bien souvent fatiguée, la jeune maman ne souhaite pas tout de suite mettre en route un petit frère ou une petite soeur. Parlez contraception avec votre médecin !

  • Source : La Revue du Praticien MG Tome 17 N°613-614

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