











Les travailleurs ou les riverains dun site industriel où sest produit une pollution chimique ou physique accidentelle pourront peut-être bénéficier demain dun nouvel appareil qui, permettant le dosage immédiat des toxiques inhalés. Cette possibilité constituerait un progrès considérable par rapport à la situation actuelle, où plusieurs semaines sont parfois nécessaires pour obtenir le même renseignement à partir de prélèvements sanguins ou danalyses durines. Des semaines dincertitude et, très souvent dinquiétude Les laboratoires de la compagnie Energys Pacific Northwest de Richland, dans létat de Washington côte ouest des Etats-Unis ont en effet mis au point lExposure-to-Risk Monitoring System (ERMS), qui mesure la quantité et la concentration des toxiques effectivement absorbés par une personne impliquée dans un accident industriel, simplement à partir de lair expiré.
Le principe de fonctionnement de cet appareil le rapproche dun éthylotest, même si les techniques utilisées – et notamment la spectrométrie de masse – en font un matériel à la fois plus encombrant et plus complexe. LERMS pèse tout de même 35 kg soit nettement plus que le plus volumineux des éthylotests! Toutefois, sa construction lui permet dores et déjà dêtre emmené facilement sur les lieux dun accident et dy être immédiatement opérationnel. Il permet de détecter des toxiques volatiles à des concentrations inférieures à 1/10 de particule par million (0,1 p.p.m.), ce qui représente 0,1 millilitre pour 1.000 litres deau! Enfin, sa conception lui permet de prendre en compte les facteurs individuels de toxicité comme la taille, le poids ou le pourcentage de masse grasse dun individu.
Source : British Medical Journal, 4 décembre 1998.
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